Le Quotidien de Paris N°3254
7 mai 1990
-Série de concerts au Palais des Congrès de Paris, 2 au 8 mai 1990-

William Sheller au Palais des Congrès

 

Un orchestre symphonique de soixante-cinq musiciens, un répertoire hétéroclite dans lequel foisonnent les allusions savantes, les fables poétiques et les vouvoiements romantiques : le spectacle que William Sheller propose jusqu’au 8 mai au Palais des Congrès revêt un caractère exceptionnel à la mesure de l’audace de son «capitaine».
Sheller embarque tous les soirs le public vers son «Nouveau Monde» sur des airs de post-modernisme (tel est le vocable qu’il utilise, à défaut d’en savoir trouver un plus adéquat, pour définir sa «musique à voir»).
L’objectif de ce maître ès gammes est de mêler symphonie et chanson en une «macédoine symphonique», genre inédit et déconcertant, dans lequel les extrêmes se marient (Mozart et les Beatles, Malher et le blues…).
C’est cette musique présumée invendable qui lui a valu depuis 1975 plusieurs disques d’or et divers succès de scène (Olympia en 1984, le Grand Rex, il y a trois ans).