Aux Beaux-Arts de  Bruxelles et de Charleroi, jeudi et vendredi soir, William Sheller a raconté,  seul sur scène, l'histoire de ses chansons.
        
                    William Sheller nous est revenu, avec un seul piano Steinway, pour deux soirs destinés à  renouer avec ce public bien décidé à remonter le temps avec lui. « Je vais raconter de petites histoires telles  qu'elles se passent à la maison », confie-t-il d'emblée après avoir  tendu les bras vers le public, comme il fait depuis toujours pour le saluer, le  remercier.
            Un contact, une connivence qu'il noue avec une facilité  déconcertante, la franchise, l'humour et la simplicité étant chaque fois au  rendez-vous. William nous installe donc dans son salon et nous raconte la  genèse de ses chansons.
            Ouvrant par le personnage de Symphoman, William nous raconte d'où viennent Les petites filles modèles, comment un biscuit avec la cerise au  milieu a donné Basket-ball, comment  il a exorcisé un cauchemar avec Oh !  j'cours tout seul. Autant de souvenirs d'enfance (Nicolas), autant d'observations toutes simples de scènes de la vie  quotidienne.
            On revit ces moments chers de la création comme si on avait  été là, à côté du piano, en plein accouchement, fausses notes et trous de  mémoire compris. Une sieste est interrompue par un enfant répétant  inlassablement «Maman est folle». Chanson lente sert  à se faire pardonner de l'être aimé, Les  filles de l'aurore sont nées d'un mal de crâne, Cuir de Russie d'une simple photo oubliée... Le carnet à spirale, Fier et  fou de vous, A franchement parler, Un homme heureux, Dans un vieux rock'n'roll, autant d'airs  connus qui comblent le public.
          On rit souvent tout en étant séduit par ces chansons qui  nous appartiennent. William fera trois rappels pour répondre à la demande  enthousiaste : Photos-souvenirs, Petit comme un caillou (« Une que j'aime bien faire avant d'aller me  coucher » ) et enfin Simplement,  comme simplement beau, simplement Sheller...  