William Sheller veut être un homme heureux. A l'aube de ses 60 ans, il fête ses 30 années de chansons et achève sa tournée en Bretagne. Il était hier et avant-hier au Carré magique.
«Chaque concert est une bougie qu'on allume», confie-t-il en prenant possession de son piano. William Sheller débute par un instrumental, histoire de laisser au public le temps de se mettre dans l'ambiance. S'ensuivent Maman est folle, Cuir de Russie, le Carnet à spirale nouvelle version ou autre Chanson noble et sentimentale. Il célèbre les amours défuntes, les charmes de l'enfance, les maisons de vacances, le printemps de la vie et l'automne des sentiments, les femmes et les ivresses...
Et tandis que ses doigts courent sur le clavier, défilent la grand-mère ouvreuse, le grand-père décorateur de théâtre, Yvonne la Bretonne, mais aussi Nicolas ou Elvira. Reviennent inlassablement les soirs de solitudes, les nostalgies, les filles de l'aurore... Soutenu par deux violons, un alto et un violoncelle, William Sheller aime à partager «toutes ces histoires qui dansent au fil de ma mémoire». Car par-delà le temps, l'artiste continue de trouver dans son piano «quelque chose qui ne lui appartient pas, une mélodie et des mots» et il sait si bien le dire au public.
Pour finir avec Un homme heureux et Dans un vieux rock’n’roll sous les ovations d'un public conquis.
