La Dépêche du Midi
4 octobre 2006

Gers-Concert. Aujourd'hui sur la scène du Mouzon à Auch
Intemporel William Sheller



Non ce n'est pas une affaire de génération. Même voyageant dans des univers musicaux bien loin du sien, flirtant avec les Slipknot ou autre John Zorn, des 19/20 ans le trouvent « admirable ». Et puis il y a ceux qui l'ont connu du temps de « Je veux être un homme heureux », Oh ! J'cours tout seul, Dans un vieux rock’n'roll, «Donnez-nous madame s'il vous plaît » et combien d'autres succès; en plus de trente ans de carrière, William Sheller nous a régalés de ses compositions. Venu à la scène en 1975 sur les conseils de Barbara, c'est en tant que compositeur qu'il a débuté. Riche d'une formation classique, ce musicien de génie a su se laisser également inspirer par la variété, le rock et même la world music.

Alternant périodes consacrées au travail d'équipe, entre comédies musicales et œuvres symphoniques, il aime aussi le solo, chant piano, se lance en 1991 dans le « Sheller en solitaire » ; et ce style lui réussit plutôt bien si l'on en juge par les prix qu'il a obtenus avec cet album en 1992 : Oscar de la chanson française et deux Victoires de la musique.

Un genre qu'il a retrouvé il y a deux ans, avec son album Epures, écrit dans la solitude de sa Sologne, un petit bijou de pureté empli de belles mélodies, de chansons sublimes et intemporelles. Quelle poésie, quelle douceur dans J'en avais envie aussi ou Revenir bientôt; quel lyrisme dans Elvira; et quel plaisir de retrouver un zeste des Machines absurdes dont il a publié l'album entier en 2000, mélange de musique électronique, celtique et orientale ; de déguster des passages instrumentaux comme Pour la main gauche. Autant de morceaux que l'on espère partager avec lui ce soir puisque c'est en « Solo » qu'il se produira, dans le cadre de « Circuits scène conventionnée », sur la scène du Mouzon à Auch.

Ce mercredi 4 octobre, à 21 heures. Pour tout public.


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Et Julien Thiault sur le piano du « maître »

William Sheller lui prête son piano. Durant trois chansons, Julien Thiault, en tournée avec « le maître », nous fera découvrir son jeune - il a 24 ans - talent. Comme lui, il a embrassé un genre exigeant, le piano solo. C'est depuis leur rencontre, en 2000, qu'il dit avoir eu réellement envie de faire ce métier ; avant il bricolait plutôt, se prend de passion pour The Doors, découvre blues, ragtime, la variété française avec Sanson, Souchon, Berger, joue de l'orgue. Entre 2001 et 2003, vient l'heure d'un tour de chant ; pour interpréter les grands succès de Sheller, lui au piano et son comparse Michel Chauvaux au chant. C'est en 2004 que Julien se met à l'écriture de ses propres textes et musiques, et en fin d'année dernière qu'est née sa démo, Peut-être qu'en septembre.