AVATARS. Avatar1 [Log in] - La longue échelle - Tout ira bien - Félix et moi - Jet lag - Tristan - Blackmail - Music-hall - Le veilleur de nuit - Spyder le Cat - Camping - Avatar 2 [Log out]
(45’46- Mercury/Universal)
----------
On entre en ce disque certes comme auditeur mais plus encore. Avec, pour copie conforme, son propre avatar. Pour y déambuler, envisager le meilleur des mondes, ouvrir la porte des légendes et celle des livres, des grimoires où sont reclus chevaliers rouillés et dames endimanchées.
Ce nouveau Sheller a cela de magique, d’universel et d’enfantin. Nous sommes acteurs dans les méandres shelleriens, dans l’onirisme d’un monde un peu fou, un peu flou, un jeu de rôles pour qui sait abdiquer ses résistances, se laisser porter tant par le récit que par les portées, s’inventer des vies. Chaque titre est une étape, épisode, histoire en soi. Puis on passe son chemin pour le suivant.
Quatre ans après Epures, huit après Les Machines absurdes, William Sheller fait comme jamais synthèse des dominantes de son art. Pop et rock, avec précisément la touche britannique d’il y a quelques décennies. Et classique, cordes et cuivres à profusion. La fusion fait sens, installe l’ambiance, participe pleinement à la dramaturgie en dessinant le relief des douze tableaux de l’album. C’est un disque magnifique, à la Sheller, où l’écoute ne peut être fortuite, dans lequel on s’immerge en entier. Comme en un bain de jouvence. 
