William Sheller est en concert à l'Atelier à spectacle ce vendredi soir. En solo.
William Sheller se produit pour la troisième fois à l'Atelier à spectacle de Vernouillet ce vendredi. Tout ira bien : c'était le premier titre à émerger de son album Avatars, sorti à l'automne 2008. Présage ou promesse, ce single donnait en tout cas le ton d'un certain renouveau. L'artiste était (enfin ?) en passe de nous livrer quelques mélodies réjouissantes et paroles optimistes. Et, effectivement, encensé par la critique nationale, ce nouvel opus renouait avec une rythmique rock'n roll, la fougue pop et des textes plus colorés.
Un style plutôt différent, voué à rappeler aux fans toujours échoués sur Un homme heureux qu'il fut un temps où Sheller semblait moins mélancolique, moins triste et que ses chansons s'en ressentaient nettement. Porté par la nostalgie des sonorités des années 70 et de ses déambulations sur Internet, le dinosaure de la variété a su faire renaître le "symphoman" d'autrefois. « Je veux sortir du piano-cercueil, de l'artiste mélancolique et de l'Homme heureux, expliquait-il en octobre 2008 lors d'une de ses (trop) rares interviews, accordée alors au Parisien. Ce tube, c'est un boulet en or. J'en ai un peu marre. » Aujourd'hui le musicien classique (ancien élève du conservatoire) dévergondé et dissipé par le rock et les Beatles, découvre Internet. Il scrute ce nouvel outil, l'analyse et livre dans ses textes son sentiment sur les UTube, Second Life et autres réseaux sociaux ou univers actuels.
Internet est un outil fascinant
« Internet est un outil fascinant, qui m'a permis de récupérer des vieux trucs à moi que j'avais perdu, des enregistrements pirates que l'on pouvait télécharger. J'ai également mis en ligne tous mes anciens clips puisqu'ils ne passent plus à la télé. Et puis les mondes virtuels, j'en parlais déjà dans mon album Univers en 1987. Certains textes étaient alors pris pour des trucs fachos. Aujourd'hui, ces mêmes chansons ont inspiré des vidéos à des mômes que l'on peut voir sur Dailymotion. Cela me rassure. J'ai le sentiment d'être plus compris qu'à l'époque ». Mais que les inconditionnels ne fuient pas. La révolution Sheller n'est pas totale et il reste fidèle à la musique symphonique, aux atmosphères graves et romantiques, à ses variations aiguës et aux désillusions qui jalonnent toujours sa quête du bonheur. Homme heureux peut-être, mais chanteur à part sûrement.
Discrétion, secret et solitude le laissent en marge du star système actuel. Ce qui semble ne pas lui déplaire. La seule occasion de le découvrir vraiment demeure donc de le voir sur scène.
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Vendredi 21 heures, Vernouillet (Atelier à spectacle). 30 €.
