L'Echo républicain N°20335
(édition de Dreux)
27 septembre 2009

- concert piano-solo à l'Atelier à spectacle de Vernouillet, 25 septembre 2009 -

Vernouillet/Atelier à spectacle
William Sheller, homme heureux !



Ils étaient près de 700 fans de l'homme au kimono et aux grosses lunettes rondes, vendredi soir à l'Atelier à spectacle de Vernouillet. Public de tous les âges, sage et concentré sur les notes du piano de William Sheller. «Jamais deux sans trois. Eh bien oui ! C'est la troisième fois que je passe par Vernouillet mais cette fois-ci en solo», a lancé l'artiste en s'installant devant son instrument baigné d'une lumière intimiste. Avant chaque chanson, William Sheller commence par parler, racontant une histoire banale mais humaine, à l'origine de son inspiration. Après les mots, les images et avant les notes du piano. William Sheller se rappelle son enfance, la concierge de l'immeuble chez qui il a passé une nuit en croyant qu'elle ne le rendrait pas à ses parents mais aussi ses voyages à Genève, au Japon et ses rencontres avec Barbara, Véronique Sanson et les autres. Le public boit les paroles de son idole, riant parfois.

Des trous de mémoire vite oubliés
Et voilà que le grand William Sheller, vers la fin de la première partie, affronte le trou de mémoire. Un trou à cause d'une vieille chanson qu'il a voulu reprendre pour son public vernolitain. « Je vous la chanterai après l'entracte ! » Et puis, le professionnel puise au fond de sa mémoire et reprend la chanson sous les applaudissements de ses admirateurs.
Après la pause, l'orfèvre du piano a repris son tour de chant en solitaire. « Il arrive qu'on croise un visage et qu'on ait envie de le suivre un moment, un peu plus longtemps ou toute la vie. J'avais bricolé cette chanson et je l'ai envoyée à Barbara qui m'a conseillé de me lancer. Elle s'appelle Vienne. » William Sheller lance les premières notes et s'arrête brusquement pour confier : « J'ai la trouille ce soir à Vernouillet ! » Peut-être une émotion à cause de la présence de l'esprit de la dame en noir sur la scène de l'Atelier. Là aussi, William Sheller ne perd pas ses moyens et reprend la chanson sous une nouvelle salve d'applaudissements.
Le spectacle ne pouvait se terminer sans le tube Un homme heureux et quelques rappels auxquels l'artiste s'est plié volontiers.