Le Haut-parleur N°89
février 2010
- portrait avant un concert piano-solo le 20 février 2010 à Atlantia de La Baule-

Evènement chanson
William Sheller



La scène bauloise, William Sheller ne la connaît que trop bien. Il y est venu au début des années 90 alors qu’il était « un homme heureux ». Il y est revenu un peu plus tard pour fêter ses vingt ans de scène avec vingt musiciens. Parce qu’il est comme ça Sheller : un pianiste solitaire ou le chef d’un orchestre d’harmonie. « Symphoman » est en tout cas le roi des mélodies qu’on savoure comme Proust sa madeleine.  Les filles de l’aurore, Dans un vieux rock’n’roll, Le carnet à spirales, Oh ! j’cours tout seul, Darjeeling… Elles sont quasi patrimoniales ces chansons. Et pourtant, leur auteur est un type qui ne fait pas de burit, la musique lui suffit. Un chanteur constant depuis 1968, année où il a écrit cette chanson-culte My year is a day. Quelques années avant, William Sheller avait pourtant opté pour l’étude du piano au concervatoire. Mais l’artiste humait aussi l’air du temps et le vent bruissait alors des Beatles. Néanmoins, le musicien n’a jamais laissé la musique classique derrière lui. Et il faut lui reconnaître de l’audace : un album comme Univers (1987) contient des chansons et un opéra court aux frontières de l’heroic-fantasy. Deux ans plus tard, son travail symphonique s’impose dans l’album Ailleurs. En en 1991, patatras, il arrive tout seul au piano dans Sheller en solitaire. C’est ainsi qu’il va se présenter sur la scène d’Atlantia. Juste lui et son piano. Et nous, public heureux.

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En concert à Atlantia. La Baule, le 20 février.