Le Dauphiné libéré N°20320
12 mars 2010
-article avant un concert piano-solo le 12 mars au Château Rouge d'Annemasse-

Concert/Il sera ce soir à Château Rouge
William Sheller, entre poésie des mots et musique sensible
(par Jean Ouldbabaali)



Annemasse.
William Sheller en concert, c'est la certitude d'une aventure unique, un carrefour poétique entre plusieurs influences musicales acquises depuis l'enfance par un musicien que tout destinait à une carrière classique. Un père américain influencé par le jazz des années 50-60 et une maman fascinée par le rêve américain conduisent le jeune William, âgé de 3 ans, aux confins de l'Ohio.

Curieux de toutes les tentations musicales

De retour à Paris à l'âge de 8 ans, il entame de sérieuses études de piano avec un vieux monsieur, Yves Margat, lui-même élève de Gabriel Fauré, tout en écoutant du jazz en live à la maison, où son père « tapait le bœuf » avec Kenny Clarke, Dizzie Gillespie ou Oscar Peterson.
Cette diversité musicale influencera sa vision du métier de musicien, que son grand-père définit comme « un job qui doit tenir le coup quelles que soient les circonstances ».
Tout cela fait de lui un artiste hors norme, aux facettes multiples, illustrées par une discographie alerte et diversifiée. Prix Nobel de l'éclectisme, vrai « drogué » de l'harmonie, doux dingue illuminé, William Sheller, de son premier tube d'ex-fan des groupes sixties Rock'n'dollars à l'écriture pour les grands de la chanson française et la composition d'œuvres classiques, reste le plus discret et mystérieux artiste de la chanson française.
Après quarante ans d'une carrière multiforme, William Sheller, homme heureux, poursuit sa balade personnelle et intimiste, sans négliger la musique de chambre, le rock’n’roll ou les grandes orchestrations. Il reste curieux de toutes les tentations musicales, s'immergeant avec une délectation raffinée et contagieuse dans une musique aux sonorités universelles.
Dandy discret, noble et sentimental, ouvert à tous les styles, il sera à Château Rouge pour faire rêver le public et partager un moment de nostalgie entre poésie des mots et musique sensible.
En première partie, dans le cadre du festival « Voix de fête » 12e édition, place à un duo né sur les bords du Léman. Derf und Guermano sont deux compères érudits et drôles qui puisent leur style dans toutes les références musicales pour donner un souffle nouveau à la chanson française.
Concert à Château Rouge vendredi 12 mars, 20 h 30, grande salle.

REPÈRES
Festival voix de fête :
Le Festival voix de fête, c'est aussi le 12 mars : Oxmo Puccino, Hocus Pocus, Wasulu et Dee Nasty , au Palladium de Genève, Toufo live dans un bus même endroit, Yoanna et Marianne Ayac Omac au casino théâtre, et dans les bars Rebels of Tijuana (Reyclables), Color-blind (Les Enfants terribles), Orly Chap, Christine Zufferey, Cindy Doire, Caroll Ravohangy, Zedrus, Daniel Roa, Nicolas Michaux (Le Box), et André Bachleda (Château Carton), et Romain Dudek (Café Gavroche).