Le Midi Libre N°24623
(éd.de Béziers)
6 avril 2013
-concert en piano-quatuor le 4 avril 2013 au Zinga-Zinga de Béziers-

William Sheller, petit homme, mais grand musicien
On a vu/L’artiste était jeudi soir à Zinga Zanga
(par Thierry Devienne)


Debout, seul au milieu de la grande scène de de Zinga Zanga, William Sheller apparaît vraiment tout petit. Cette impression se renforce quand il fait revenir le quatuor à cordes qui l’a accompagné toute la soirée : les membres du quatuor Stevens sont tous plus grands que lui.
Mais quel musicien ! Des spectateurs l’avaient vu lors de son dernier passage. C’était à la Cigalière de Sérignan (ce qu’ils lui ont rappelé lorsque, en début de concert, il a demandé s’il était déjà venu là). Il était alors seul avec son piano. Il s’est déjà produit également avec un orchestre de chambre de vingt musiciens.
Bref, William Sheller propose régulièrement de nouvelles formules, à chaque fois avec le même bonheur.
On se rend compte qu’on connaît par cœur la plupart des ses chansons : J’cours tout seul, Les Filles de l’aurore, Fier et fou de vous, A franchement parler… Mais on les redécouvre sous de nouveaux arrangements.
La formule piano et quatuor à cordes est très chaleureuse. Comme l’est ce petit homme mais grand artiste. Ses textes sont le plus souvent graves. Mais sa façon de les présenter , par le récit des circonstances qui ont inspiré ses chansons, allège largement le propos.
William Sheller ne manque pas de rendre hommage à celle qui l’a poussé à chanter, Barbara. Il interprète Vienne, fier de préciser que sa version a été approuvée par son auteur.
Il laisse au quatuor Stevens l’occasion de s’exprimer lors de deux instrumentaux. Ses quatre brillants accompagnateurs lui donnent la possibilité d’une version inédite du Carnet à spirale en fin de rappel.
William Sheller pourra toujours revenir. Nul doute que son public sera au rendez-vous pour découvrir encore un autre de ses visages.