La République du Centre
21 juillet 2021

Balade
Les lieux préférés de William Sheller dans le vieil Orléans

(par Carole Tribout)



L'auteur-compositeur, interprète de nombreux tubes et, depuis peu, écrivain, habite le Loiret depuis 20 ans. Nous l'avons accompagné dans les rues d'Orléans.

William Sheller, musicien, auteur, compositeur, écrivain depuis peu et interprète de nombreux tubes (Un homme heureux, Oh, j’cours tout seul, Le carnet à spirale...) vit dans le Loiret depuis 20 ans, à Jouy-le-Potier puis, depuis cinq ans, à Ardon.
L’homme affectionne particulièrement le vieil Orléans, où, ne conduisant pas, il aimerait emménager, et les châteaux de la Loire qu’il fait régulièrement visiter à ses proches et à son "clan écossais" qu’il a pu retrouver aux États-Unis.

« J'ai trouvé cela mignon »
Il se souvient de son arrivée dans le Loiret : « Je sortais d’une très longue tournée. Mon fils venait d’avoir un bébé et vivait dans une tour, à Paris. Je connaissais Gaël de l’entreprise Flux, à Orléans, et je cherchais quelqu’un pour le design de mon CD. Je suis venu à Orléans et j’ai trouvé cela mignon. J’ai suggéré à mon fils qui, comme son épouse, pouvait télétravailler, que ce serait mieux pour le petit. Et à force de venir les voir, je me suis dit : Pourquoi pas moi ? »
À partir de 2001, William Sheller habite longtemps sur quatre hectares sans clôture, à Jouy-le-Potier, « mais la maison vieillissait ». Il déménage alors à Ardon, au bout d’un lotissement de maisons cossues, éloigné de tout et mal desservi en débit Internet… « Il y a, en plus, des interférences avec le régiment de cuirassiers voisin. »
Ses velléités de se rapprocher d’Orléans ont toutefois été freinées par le prix des locations et par les émissions de promotion qui ont suivi la sortie de son autobiographie, William, en mars dernier.

Les petites échoppes,  la rue Bourgogne…
Dommage, car l’artiste aime se promener rue de Bourgogne, où il apprécie notamment les vieilles façades, les petites échoppes et les restaurants asiatiques.
Le samedi 10 juillet, au lendemain de ses 75 ans, il s’est prêté de très bonne grâce à notre invitation, parcourant ses lieux de prédilection. Il a ainsi pu prendre un café avec le luthier Denis Caban, qui lui a montré quelques vieux instruments et, sur un mur, la photo d’une soirée au restaurant… en compagnie de l’artiste !

Celui-ci a aussi pu rencontrer la gérante du Bric à Brac, rue de Bourgogne. « Je passerais des heures à regarder cette vitrine ». Il chine aussi régulièrement sur le marché aux livres de la Place du Martroi, le vendredi, et en profite pour entrer dans la librairie Chantelivre.

La cathédrale d'Orléans et l'église de Jouy-le-Potier
Pas de chance, ce jour-là, un mariage était célébré à la cathédrale. William Sheller n’a donc pas pu rendre hommage à ses ancêtres écossais, les MacDouglas, qui ont combattu aux côtés de Jeanne d’Arc, comme une plaque le rappelle.
Mariage aussi à Jouy-le-Potier, où ce mécène a « contribué à restaurer l’orgue de la petite église... » Il garde aussi, si l’on peut dire, de bons souvenirs des soins dispensés par le centre hospitalier d’Orléans, où il a séjourné pour un œdème pulmonaire.
C’était à l’époque de son burn-out, en 2014, qui l’a éloigné de la scène… où il ne compte pas revenir en tant que chanteur. Il se consacre désormais à l’écriture de musiques plus symphoniques, ses premières amours.
Reste que le public loirétain aura eu le plaisir de l’entendre, que ce soit au Zénith ou au théâtre d’Orléans, au festival de Sully-sur-Loire ou à Jouy-le-Potier… ou, aujourd’hui, de le croiser au détour d’une rue du centre-ville.

* William, autobiographie sortie en mars.