Ce spectacle musical avant tout destiné aux enfants a été interprété avec talent par Nicoletta (dans le rôle d'Esméralda), le funambule Antoine Rigot (Quasimodo) et les comédiens du Théâtre de l'Unité. 200 000 spectateurs, dont 170 000 venus grâce à leur comité d'entreprise, ont assisté aux représentations données sous un chapiteau géant installé 180-183 avenue Daumesnil, derrière la gare de Reuilly. Mise en scène assurée par Hervée de Lafond et Jacques Livchine, du Théâtre de l'Unité, décors de Claude Acquart et lumières de Jacques Rouveyrollis.
C'était une comédie musicale "à grand spectacle" mêlant tour de chant et numéros de cirque, dans laquelle un bras de Seine (sur lequel nageaient de vrais canards et des cygnes) et des îles avaient été reconstitués avec quatre ponts-levis. Avec la complicité du cirque Knock, on pouvait notamment y voir des combats à cheval, la chèvre noire savante Maurice alias Djali (spécialement dressée en Suisse pour ce spectacle), les évolutions de Quasimodo funambule sur un fil, un numéro de cordes volantes, une grande roue, un feu d'artifice, etc...

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Elle a été écrite par William Sheller sur des poèmes de Victor Hugo (extraits de La Esméralda, opéra en 4 actes écrit par Victor Hugo en 1836 à partir de son roman à succès Notre-Dame de Paris, publié en 1831).

- Nicoletta dans le rôle d'Esméralda
- Les autres comédiens :
Cécile Adam, Jacques Auffray, Denis Benoliel, Bernadette Bonaventure, Bernadette Coqueret, Gil Galliot, Yvan Garouel, Françoise Goujon, Cathy Lamy, Claude Neau, Antoine Rigot, Lysiane Sarel, Babette Slootman.

Esméralda est une belle gitane hautaine qui a envie de réussir. Pour gagner sa vie, elle chante, danse et prédit l'avenir accompagnée par sa chèvre Djali. Du haut des tours de Notre-Dame, le bossu Quasimodo, sonneur de cloches de son état, est amoureux d'elle. Le vieil archidiacre Claude Frollo, être bizarre et vicieux qui a élevé Quasimodo par pitié, aime aussi Esméralda et voudrait que le bossu l'enlève à son profit. Mais le prévôt de Paris veut expulser tous les étrangers de la capitale. Le capitaine des archers, le beau Phœbus de Châteaupers s'éprend à son tour d'Esméralda et la laisse s’enfuir. De nouveau menacée, elle devra son salut à Quasimodo avant de sauver elle-même Phœbus de Clopin Trouillefou, le roi de la Cour des Miracles…Au final, les metteurs en scène ont pris quelque liberté avec le père Hugo en mariant Esméralda avec Quasimodo.

Malgré le gros succès de cette comédie musicale, qui avait attiré exactement 193 000 spectateurs et généré 8 millions de francs de bénéfices, le spectacle s'arrêta plus tôt que prévu. Dix jours avant la fin des représentations, la centaine de comédiens et techniciens apprirent qu'ils ne recevraient pas leur salaire. En effet, le producteur avait utilisé les recettes du spectacle pour combler en partie un colossal déficit antérieur ! Légitimement furieux de cet état de fait, les membres de la troupe décidèrent de récupérer à leur profit la recette des deux dernières représentations des 26 et 27 décembre (billets, vente du disque et programmes). Le 30 décembre, ils réunirent les médias devant la cathédrale Notre-Dame et précipitèrent le mannequin de Quasimodo du haut de la tour. Puis ils le balancèrent dans la Seine aux cris de : "Adieu, Quasimodo, adieu... !!!"

Le 33 tours "Quasimodo, Nicoletta chante Victor Hugo", a été enregistré au Studio de la Grande Armée début octobre 1987. Il est interprété par Nicoletta et le choeur des comédiens du théâtre de l'Unité, accompagnés par les musiciens de l'Opéra de Paris placés sous la direction de Michel Ganot. Le tout étant supervisé musicalement par William Sheller, qui avait composé toute la musique du spectacle après le désistement inopiné de Lewis Furey (occupé sur un film pendant l'été 1987). L'album, qui comprend huit titres, était déjà en vente lors des représentations du spectacle.